Diplômé de l’École polytechnique et ingénieur en chef du corps des Ponts et Chaussées, Bruno Sportisse est également docteur en mathématiques appliquées et titulaire d’une habilitation à diriger des recherches.
Tout son parcours scientifique a été effectué auprès ou au sein d’Inria : après sa thèse sur les systèmes dynamiques de grande dimension, effectuée sous la direction de Bernard Larrouturou, alors PDG de l’institut (1996-1999), il a coordonné une "action de recherche concertée" sur la simulation numérique en environnement (COMODE), avant de créer avec Isabelle Herlin en 2003 l’équipe-projet CLIME consacrée à l’assimilation de données, tout en étant directeur du laboratoire commun entre l’École nationale des ponts et chaussées et EDF R&D qu’il avait fondé.
De 2008 à 2012, Bruno Sportisse a été directeur du transfert et de l’innovation d’Inria. Il a mis en place de nombreux dispositifs de soutien au transfert et a été le premier directeur de l’Institut Carnot Inria.
Il est devenu en 2012 conseiller numérique de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, puis, en 2013, directeur adjoint de cabinet de la ministre déléguée à l’Économie numérique, aux PME et à l’Innovation, Fleur Pellerin. Il a notamment coordonné auprès d’elle le plan interministériel. Une nouvelle donne pour l’innovation dont le lancement de la French Tech, à la suite de l’initiative Ambition logicielle amorcée chez Inria, était une mesure.
En 2014, Bruno Sportisse est devenu directeur général délégué de Thuasne, une entreprise de taille intermédiaire spécialisée dans les dispositifs médicaux, dont il a engagé la transformation digitale. En 2016, il a franchi le pas de l’aventure entrepreneuriale qui a conduit à la création, avec Agnès Guerraz et Eric Gaussier, de Skopai, une start-up mêlant intelligence artificielle et traitement automatique du langage, en partenariat avec le Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG, université Grenoble-Alpes).
En 2018, il a été également missionné par Frédérique Vidal, Bruno Le Maire, Mounir Mahjoubi et Florence Parly, ministres en charge de la Recherche, de l’Économie, du Numérique et de la Défense pour proposer une implémentation d’une Agence européenne de l’innovation de rupture, en articulation avec la mise en place de l’European Innovation Council (EIC) au sein du prochain programme cadre européen de R&D.
L’excellence scientifique doit bien entendu être au cœur de nos priorités car nous sommes un institut de recherche : en allant explorer les nouvelles frontières de la recherche, en se positionnant, par des choix, sur les sujets de "demain", en favorisant la prise de risques des chercheurs et des chercheuses, notamment les plus jeunes, en renforçant notre attractivité.
Bruno Sportisse
« C’est une fierté de prendre la direction d’Inria car l’institut a joué un rôle majeur dans mon parcours et je veux lui rendre tout ce qu’il m’a apporté. J’inscrirai mon action dans la continuité de l’ambition historique d’Inria, "excellence scientifique et transfert", dans un contexte qui évolue rapidement. L’excellence scientifique doit bien entendu être au cœur de nos priorités car nous sommes un institut de recherche : en allant explorer les nouvelles frontières de la recherche, en se positionnant, par des choix, sur les sujets de demain, en favorisant la prise de risques des chercheurs et des chercheuses, notamment les plus jeunes, en renforçant notre attractivité. Augmenter l’impact de cette recherche, à travers plusieurs voies, sera une autre priorité : en particulier, Inria poursuivra la dynamique impulsée par Antoine Petit en faveur de la création de startup. Enfin, à côté de ces missions historiques, l’institut assumera, au bénéfice de l’ensemble de l’écosystème numérique français, son nouveau rôle d’opérateur du plan national de recherche sur l’intelligence artificielle, à la hauteur des ambitions données par le Gouvernement. »