Le Centre Inria d'Université Côte d'Azur fait son festival à Cannes pour célébrer ses 40 ans
1 Bd de la Croisette
,
06400 Cannes
Quatre décennies plus tard, ce sont 600 personnes dont plus de 500 chercheurs de 50 nationalités différentes répartis en 37 équipes-projets qui repoussent toujours plus loin les frontières des sciences et technologies du numérique. L'histoire du site est bien celle d'une fertilisation croisée entre Inria et ses partenaires du monde universitaire, de la recherche et de l'innovation qui a donné naissance à de nombreuses startups qui ont marqué le territoire et des logiciels phares – dont Esterel, CGAL, ns-3, CORESE, MedInria, SBL Tapenade pour n'en citer que quelques-uns - sur les 40 dernières années.
Le partenariat stratégique conclu en 2021 entre Inria et Université Côte d'Azur, portant création du "Centre Inria d'Université Côte d'Azur", est construit sur ce riche héritage pour développer une stratégie partagée et une mise en œuvre commune. Le but : améliorer l’attractivité internationale du site au bénéfice de l’enseignement, de la recherche et de l'innovation afin notamment de renforcer la création d’emploi sur l'ensemble du territoire azuréen.
Robe longue et smoking étaient de mise pour cette montée des marches festive suivie d'une invitation au voyage entre passé, présent et avenir. Après la cérémonie d'ouverture coprésidée par Maureen Clerc, directrice du Centre, et Pierre Bernhard, le premier directeur du Centre de 1983 à 1996, la matinée a été consacrée à quatre grands axes de recherche des équipes-projets. L'après-midi, une table ronde a donné la parole aux acteurs de l'écosystème azuréen dont Jean Leonetti, président de la communauté d'agglomération Sophia Antipolis (CASA) et Jeanick Brisswalter, président d'Université Côte d'Azur. Le PDG d'Inria, Bruno Sportisse, a conclu avec le mot scientifique de la fin avant d'accueillir sur scène Alain Bernard, médaillé olympique, pour une plongée dans l'univers du dépassement de soi et de la natation connectée.
Stéphane Lanteri, responsable de l'équipe-projet Atlantis, a animé la première session de la matinée consacrée aux scientifiques qui ont révolutionné la capacité de l'humain à simuler des réalités concrètes. Et ils sont nombreux sur le site de Sophia à plancher encore aujourd'hui sur les pouvoirs insoupçonnés de la mécanique des fluides, du calcul scientifique et de l'informatique graphique pour l'Homme et la société. Le champ d'application de leurs recherches est aussi large qu'il est stratégique : modélisation du trafic routier, hydrodynamique des foules lors de grandes manifestations, reconstruction de matériel ou de bâtiments détruits ou encore accessibilité des technologies de synthèse d’image au grand public au travers des jeux vidéo et smartphones.
Pour cette deuxième session, Maureen Clerc, directrice du Centre Inria d'Université Côte d'Azur, et ses invités nous ont plongé dans le cœur battant de la modélisation du vivant, un domaine dans lequel le Centre a été pionnier depuis les années 1990. Ils ont présenté des écosystèmes mis en équation en collaboration avec des biologistes, des thérapies innovantes qui découlent d'interactions avec des médecins ou encore une exploration dynamique de l'activité du cerveau. Ces synergies nouvelles permettent de lever les verrous scientifiques, technologiques et sociétaux situés à l’interface de la médecine, de la modélisation, de la robotique et de l’intelligence artificielle.
L'Institut NeuroMod pour la modélisation en neurosciences et cognition d'Université Côte d'Azur est un bel exemple de collaboration interdisciplinaire du site, mobilisant plus de 250 chercheurs et 16 laboratoires et entités de recherche différents, pour promouvoir la modélisation comme approche d'intégration des mécanismes cérébraux et des fonctions cognitives. Autre projet interdisciplinaire porté par Université Côte d’Azur, le CHU de Nice, Inria et l'Inserm : l'IHU (Institut hospitalo-universitaire) RespirERA consacré à l'amélioration du parcours de soins dans le champ des maladies respiratoires.
Dans cette troisième session, David Coudert, délégué scientifique du Centre et responsable de l'équipe-projet Coati, nous a invités à bord de la machine à remonter le temps. Les intervenants ont marché sur les traces historiques d'Inria à Sophia Antipolis dans la grande aventure du Web tout en explorant l'avenir de ce dernier et ses principaux enjeux.
Internet écrit en effet les premières pages de son histoire transatlantique sur les hauteurs de Sophia Antipolis avec la toute première connexion française à l’ARPAnet. Un circuit est mis en place à travers une liaison satellite à haut débit (56 kiloflops, impressionnant pour l'époque !), des liaisons louées jusqu'aux locaux des deux équipes et la connectivité IP au NSFNET amenée sur le site d'Inria. Et tout cela se déroule... en 1988 !
Sept ans plus tard, la branche européenne du World Wide Web Consortium (W3C), dont Inria est membre fondateur, est créée sur le site d'Inria à Sophia Antipolis tandis qu'une équipe se consacre au développement des fameuses feuilles de style (CSS - Cascading Style Sheets). En 2023, les équipes-projets continuent de travailler sur le Web et ses protocoles, ses langages, son architecture, ses contenus, ses réseaux sociaux, ses services, etc. Elles contribuent notamment à la sécurité et au respect de la vie privée sur le Web ou à l'amélioration des collaborations et de la coordination en ligne. Elles proposent aussi des modèles et méthodes pour l’échange et le traitement des données sur le Web.
Robots, automates et circuits seront les stars de cette quatrième et dernière session thématique de la journée animée par Jean-Luc Szpyrka du service expérimentation et développement. Cela fait d'ailleurs un moment qu'ils sont sous le feu des projecteurs de la recherche azuréenne avec une dizaine d'équipes-projets dédiées aux problématiques de perception, cognition et interaction. Des fondements théoriques de la synthèse d’images à la conception de systèmes cognitifs en passant par la modélisation géométrique, les chercheurs ne cessent de repousser les frontières entre le réel, le numérique et l'abstrait. Cette session a aussi abordé la genèse de langages informatiques qui apportent des garanties formelles permettant notamment le fonctionnement sûr de systèmes embarqués critiques.
C'est à Sophia Antipolis qu'a été créé l'Institut 3IA Côte d’Azur, l’un des quatre Instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle labellisés en avril 2019. Dédié aux applications de l’intelligence artificielle à la santé et pour les territoires intelligents, il est piloté par Université Côte d'Azur en collaboration avec le CNRS, Inria, l'Inserm, EURECOM, Mines ParisTech et SKEMA Business School.
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Autre chef d’orchestre éclairé de l’innovation dans la région : le PUI (pôle Universitaire d'innovation) Med’Innov qui renforce le rôle des universités dans la structuration d’un écosystème local d’innovation performant en partenariat avec les organismes nationaux de recherche comme Inria et les structures de transfert, de valorisation et d'accompagnement de startups |
Gérard Giraudon, conseiller du PDG d'Inria, a réuni autour d'une table ronde les éminents acteurs de l'écosystème azuréen pour bâtir des ponts entre les avancées technologiques passées et l'impact de la recherche sur le territoire d'aujourd'hui et de demain. Ensemble, ils mettent en perspective 40 ans de recherche et d’innovation au cœur de l’écosystème azuréen.
Création de la première startup Inria à Sophia Antipolis : Ilog
Création de la branche européenne du W3C chez Inria à Sophia Antipolis
Inria, membre fondateur de l’incubateur PACA Est
Première équipe à Montpellier : Demar, spécialisée dans la déambulation et le mouvement artificiel (aujourd'hui Camin)
Cybercars sur le port d’Antibes : première expérimentation "grandeur réelle" de nouveaux véhicules entièrement automatisés dans un réseau urbain
Ouverture du campus SophiaTech par l'UNS, Eurecom et Inria
Inria Sophia Antipolis membre fondateur de la ComUE UCA
Lancement de l’IDEX UCA-Jedi dont Inria est un partenaire majeur
Création de l’Institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle 3IA Côte d’Azur dont Inria est cofondateur
Ouverture de l’espace de médiation scientifique TerraNumerica@Sophia
Labellisation de l’IHU Respir’ERA dont Inria est cofondateur