Fabrizio De Vico Fallani : des interfaces cerveau-machine pour la rééducation post AVC
Crédit © Inria / Photo C. MorelFabrizio De Vico Fallani, membre de l’équipe projet commune Aramis (Inria, CNRS, Inserm, Sorbonne Université), vient d’obtenir un financement ERC pour ses travaux sur l’amélioration des interfaces cerveau-machine.
Lorsque nous pensons à un mouvement, notre cerveau génère les mêmes signaux électriques que si nous l’exécutions. L’enjeu des interfaces cerveau-machine est de capter puis d’interpréter ces signaux afin d’actionner un dispositif externe utilisé dans la rééducation d’une victime d’AVC. Mais l’interprétation des signaux par ces interfaces est loin d’être optimale. Améliorer ces systèmes est au cœur des travaux de Fabrizio De Vico Fallani. La bourse ERC Consolidator Grant permettra au chercheur de développer des outils mathématiques afin d’étudier l’ensemble des signaux et des connexions du cerveau. Il espère ainsi améliorer la compréhension des mécanismes de connectivité afin de mieux identifier les signaux pertinents pour les interfaces.
Aujourd’hui les sciences du numériques collaborent activement avec la médecine. De la modélisation, au deep learning, en passant par le big data, les équipes-projet Inria sont fortement mobilisées sur les questions et enjeux de santé.
Irene Vignon-Clementel : la simulation numérique au service des chirurgiens
Crédit © Inria / Photo G. ScagnelliCrédit © Inria / Photo G. Scagnelli
Irene Vignon-Clementel, directrice de recherche dans l’équipe commune REO (Inria, Sorbonne Université (UPMC), CNRS), est récompensée pour ses travaux en simulation numérique sur la biodynamique des fluides. Elle s’intéresse plus particulièrement aux changements de circulation sanguine dans les organes suite à des interventions chirurgicales.
Avec son équipe, la chercheuse est parvenue à modéliser, chez l’animal, l’évolution de la pression et du débit sanguins dans le foie après une ablation partielle. La bourse ERC Consolidator Grant lui favorise la poursuite de ces travaux chez l’Homme. Elle lui permettra aussi de déterminer comment certaines maladies, comme l’hypertension pulmonaire ou la cirrhose, modifient les organes. À terme, l’équipe souhaite concevoir un simulateur numérique qui permettrait de tester de nouvelles idées d’opérations chirurgicales tout en limitant la prise de risque pour les patients. Cet outil servirait ainsi à la planification, par les cliniciens, d’interventions médicales en fonction de l’état des organes des patients.