Sciences "cogniquoi" ? »
Qui aurait cru qu’une licence en psychologie pouvait mener à une thèse en sciences cognitives ? Rien ne destinait Cécile Mazon à intégrer un institut spécialisé en sciences du numérique. Devant deux classes de seconde du lycée Condorcet de Bordeaux et des Iris de Lormont, cette jeune femme de 27 ans retrace le parcours qui l’a menée du lycée jusqu’à son doctorat.
Bac S en poche, elle décide de s’orienter vers des études de psychologie. « Tu gâches ton avenir, toi qui es si brillante et si douée en maths ! » entend-elle, mais elle persévère jusqu’à avoir une révélation : Cécile découvre le fonctionnement du cerveau ! Cette fascination la pousse à poursuivre ses études en psychologie cognitive, mais les places en Master 2 dans cette spécialisation sont chères et elle s’oriente finalement vers un Master 2 en sciences cognitives. Seconde révélation : cette formation lui permet d’allier ses connaissances en psychologie avec le développement d’autres en informatique et en technologie. C’est en stage à Inria qu’elle réalise la complémentarité de ces disciplines et qu’elle s’intéresse à l’interaction humain-machine. Une curiosité qui la poussera jusqu’à la thèse où elle travaille sur des applications qui améliorent le quotidien de personnes en situation de handicap.
« Se faire confiance »
Aux côtés de Cécile Mazon ce mardi 9 avril, Emmanuelle Saillard et Lisl Weynans prennent également la parole. Leur point commun ? Être une femme dans un milieu dit « d’hommes », s’imposer dans des domaines dans lesquels on ne les attendait pas forcément.
Respectivement chargée de recherche et maîtresse de conférence, elles ont été découragées par des pairs à des moments clés de leurs carrières ; comme lorsqu’elles se sont inscrites aux concours des postes qu’elles occupent actuellement et qu’elles ont remportés avec brio.
L’atelier Digit’Elles vise à croiser le parcours professionnel de femmes qui travaillent dans le milieu de la recherche à différents niveaux de leurs carrières. Elles font part de leurs doutes, témoignent des obstacles qu’elles ont pu rencontrer et tirent les enseignements de certaines « sorties de route ». Toutes portent un message positif à ces lycéennes et lycéens qui devront, à leur tour, prendre des décisions parfois difficiles quant à leur orientation. « Se faire confiance, ne pas toujours écouter ce que l’on vous dit, s’accrocher et ne pas se laisser démotiver » , c'est par ces mots que Cécile Mazon conclut l’intervention. De quoi encourager l’auditoire.
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