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ECLAT, un laboratoire commun au service de l’instrumentation astronomique

Date:
Mis à jour le 24/05/2024
Le CNRS s’associe avec Inria, l’Observatoire de la Côte d’Azur, l’Observatoire de Paris-PSL et Eviden pour soutenir la contribution française à l’observatoire SKAO autour d’un nouveau laboratoire commun ECLAT, nouveau centre d’excellence sur les technologies et techniques du calcul haute performance et de l’intelligence artificielle au service de l’instrumentation astronomique.
Plateforme Wilder : vue de la galaxie
© Inria / Photo C. Morel

   

Le CNRS, à travers trois de ses instituts (INSU, INS2I et INSIS), annonce aujourd’hui la création du laboratoire commun ECLAT (Extreme Computing Lab for Astronomical Telescopes) en partenariat avec Inria, l’Observatoire de la Côte d’Azur, l’Observatoire de Paris-PSL et Eviden (société du groupe Atos). Lors de sa première réunion, le comité de pilotage d'ECLAT a procédé à la nomination de M. Damien Gratadour (CNRS) à la direction d'ECLAT et a validé la demande de l'Observatoire de Paris-PSL de rejoindre le partenariat.

Construit comme un véritable centre d’excellence sur les technologies et techniques du calcul haute performance et de l’intelligence artificielle au service de l’instrumentation astronomique, ECLAT fédérera les forces des 14 laboratoires et équipes associés autour d’une feuille de route commune. Celle-ci vise à faciliter les partenariats de R&D nécessaires à la conception et la réalisation des futurs systèmes cyberphysiques pour l’astronomie, capables d’ingérer, traiter et réduire de très grands volumes de données. L’infrastructure de recherche SKA, un projet international ambitieux visant à développer le plus grand observatoire radio au monde (SKAO, SKA Observatory), sera le premier chantier de ce laboratoire commun.

L'adhésion officielle de la France à l’organisation inter-gouvernementale SKAO, en charge de construire et opérer deux télescopes, SKA-MID en Afrique du Sud et SKA-LOW en Australie, a donné l’impulsion initiale pour la création d’ECLAT. SKA est le cas d’usage en astronomie qui, à ce jour, mobilise le plus les expertises françaises dans les domaines du calcul et de la logistique des données : flots de données extrêmes, complexité et variété des flux de calculs prévus, besoins en haute performance et en solution de transport, stockage et distribution des données, etc…. Ce premier chantier vise à fédérer les équipes académiques et industrielles françaises qui contribueront aux travaux de conception des systèmes de traitement des données de l’observatoire sur les deux sites, dans un souci de sobriété notamment sur le plan énergétique.

La feuille de route d'ECLAT s'articule autour de quatre piliers :

  • L’instrumentation pour l’astronomie, qui sera le socle sur lequel s’appuieront tous les développements essentiels à la définition des projets de recherche.
  • La conception de supercalculateurs, qui regroupera les études de dimensionnement et de conception des systèmes à livrer, incluant le prototypage et le déploiement, ainsi qu'un lien avec les activités de conception d'infrastructures (bâtiments, production d'énergie).
  • La recherche & développement, qui regroupera tous les travaux permettant aux architectes système de repousser les limites techniques et technologiques afin d'atteindre les objectifs de minimisation des coûts de construction et de possession, ainsi que de maximisation de l'efficacité énergétique.
  • La contribution à SKAO, qui regroupera les activités permettant non seulement de s'insérer dans l'effort actuel de construction de l’observatoire mais aussi de valoriser de nouvelles contributions françaises innovantes.

ECLAT est un laboratoire sans mur, à portée nationale, qui s’appuie dès son démarrage sur un tissu de collaborations fortes et de projets d’envergure sur le plan national et Européen. 14 laboratoires et équipes y contribuent, représentant une trentaine de personnes. Ils sont rattachés à 9 organismes de recherche et établissements universitaires – CNRS, INRIA, Eviden, Observatoire de la Côte d’Azur, Observatoire de Paris-PSL, INSA Rennes, Université de Rennes, Université Paris-Saclay et CentraleSupélec – signataires de
l'accord de création de ce laboratoire commun.

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