Échelles Célestes : explorez l’Univers au travers d'une expérience poétique, artistique et scientifique
Place Alcalá de Henares
,
33401 Talence
C’est leur goût respectif pour l’expérimentation et leur curiosité professionnelle qui amènent Martin Hachet et Cécile Léna à collaborer pour la première fois en 2017 dans le cadre d’un appel à projet du Festival FACTS (le festival arts, sciences et société de l’université de Bordeaux). La scénographe a déjà créé l’œuvre KM 2.0 dans laquelle le spectateur est invité à voyager dans un compartiment de train échelle 1 et à découvrir un spectacle miniature et immersif. Les membres du binôme et leurs équipes respectives décident de faire évoluer l’expérience avec une nouvelle production commune, la Table de Shangaï : le ticket de train remis au spectateur devient alors interactif.
Ce premier essai réussi leur donne envie de collaborer à nouveau. Ils imaginent et conçoivent les prémices de l’exposition Échelles Célestes, un planétarium miniature qui associe un "ciel artisanal" et un univers virtuel dans lequel les recherches de l’équipe-projet Potioc* en interaction humain-machine et en réalité mixte apportent une nouvelle dimension.
Le prototype, présenté au public lors de l’édition 2019 du Festival FACTS, convainc l’artiste de poursuivre le projet. Elle s’entoure alors de Pascal Bordé, du Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (LAB, UMR CNRS et université de Bordeaux) en tant que soutien et conseiller scientifique et de Camille Monmège-Geneste, médiatrice culturelle, pour renforcer l'aspect interactif et éducatif du projet avec un cabinet des curiosités et un parcours de médiation, multipliant les possibilités d’immersion auditive et visuelle.
Échelles Célestes, après avoir été exposée à l’Espace des Sciences de Rennes en 2023, s’installe désormais au Forum des Arts et de la Culture à Talence en 2024.
L’observation des étoiles a toujours captivé Cécile Léna, fille de l'astrophysicien Pierre Léna avec lequel elle a coécrit au côté de Michel Serres le livre Ciel ! Mon étoile (Éditions Elytis). Mais comment donner au public la possibilité de contempler à l’œil nu l‘immensité du ciel, de découvrir la voûte céleste et les histoires des astres (trou noir, Andromède, une comète, la Nébuleuse du Crabe, Proxima Centauri) ? C’est là que la collaboration entre l’artiste et le scientifique prend tout son sens : entremêler réel et virtuel, choisir la miniature et le numérique pour explorer l’infinité de l’espace. C’est aussi au cœur de la réflexion de Martin Hachet : « C’était important pour moi, à l’époque avec l’équipe-projet Potioc et toujours aujourd’hui avec l’équipe-projet Bivwac, de proposer des projets qui ont un lien avec le monde physique, de créer des passerelles entre le numérique et le physique, entre le virtuel et le réel. C’est ce que j’ai voulu faire avec cette œuvre. »