Financé par l’État à hauteur de 65 millions d’euros dans le cadre de France 2030, ce nouveau PEPR doit permettre de mobiliser le numérique pour accélérer la transition agroécologique, au bénéfice de tous les agriculteurs. Son coup d’envoi a été donné en présence de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, aux côtés de Philippe Mauguin et Bruno Sportisse, PDG des organismes pilotes de ce programme, INRAE et Inria.
Ci-dessus sur la photographie (de gauche à droite) : Jacques Sainte-Marie, (copilote du PEPR-Inria), Bruno Sportisse PDG Inria, Marc Fresneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Mauguin, PDG INRAE et Claire Rogel-Gaillard (Copilote du PEPR-INRAE).
Pour accélérer la transition écologique des systèmes agricoles et faire face aux enjeux de sécurité alimentaire, climatiques et environnementaux, le numérique est un levier stratégique. La recherche et l’innovation ont un rôle fondamental à jouer dans la construction d’une agriculture numérique responsable, au service du développement de modes de production durables.
Lancé ce jour devant 150 acteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur, de l’innovation et des filières à la Cité des Sciences et de l’Industrie, le programme est doté de 65 millions d’euros de France 2030 sur 8 ans. Il a pour ambition d’accélérer la troisième révolution agricole, fondée sur le vivant et la connaissance. Ce programme financera des travaux de recherche de haut niveau et accompagnera l’innovation et son déploiement dans les territoires. Il permettra également de renforcer l’action académique dans ces domaines, en particulier en associant étroitement les grandes universités de recherche, et de fédérer un écosystème de recherche à l’interface entre agroécologie et numérique, travaillant autour de quatre axes :
- L’accompagnement des changements de pratiques en étudiant la place et le rôle des technologies, leurs impacts, et les politiques publiques ;
- La caractérisation des ressources génétiques animales et végétales, afin d’évaluer leur potentiel en faveur de l’agroécologie et favoriser leur déploiement ;
- Le développement des nouvelles générations d’agroéquipements, grâce aux technologies numériques et à la robotisation. Elles assisteront les agriculteurs dans leur travail et permettront par exemple d’améliorer la santé des animaux et leur bien-être grâce à des bâtiments d’élevage connectés ou de réduire l’usage de produits phytosanitaires par une agriculture de précision ;
- Le développement des outils numériques d’aide à la décision, en particulier d’intelligence artificielle pour la collecte puis l’analyse des données en agriculture, au service de pratiques agricoles plus efficaces.
Ce programme de recherche s’intègre dans la stratégie d’accélération "Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique"[1] de France 2030, dont l’ambition est d’innover au service de la résilience et de la compétitivité du monde agricole, pour répondre aux défis du changement climatique et de la souveraineté alimentaire : produire en quantités suffisantes et en qualité, aussi bien d’un point de vue nutritionnel qu’environnemental. Les équipes de recherche mobilisées travailleront en lien avec d’autres programmes de cette stratégie d’accélération, dont le PEPR "Sélection variétale avancée", le "Grand défi robotique", ou encore celui portant sur le biocontrôle et les biostimulants.
Partenaires de longue date et auteurs du Livre Blanc "Agriculture et numérique" paru en mars 2022, INRAE et Inria se voient confier le copilotage de cet ambitieux programme de recherche sur les synergies entre transition numérique et transition agroécologique.
À propos du plan d’investissement France 2030
- Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
- Est inédit par son ampleur : 54 milliards d'euros seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50% de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe "do no significant harm").
- Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
- Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première Ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance, et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Plus d’informations sur : https://www.gouvernement.fr/france-2030 | @SGPI_avenir