En utilisant l’apprentissage automatique, et plus spécifiquement un réseau de neurones entraîné sur des images synthétiques, Julien Philip, doctorant sous la direction de George Drettakis dans l’équipe Graphdeco au centre de recherche Inria Sophia Antipolis - Méditerranée, a réussi à développer une méthode qui permet de modifier les conditions d’éclairage d’une photo ou d’une vidéo.
Les applications potentielles ? Elles concernent notamment les usages grand public sur smartphone - pour simuler un horaire de prise de vue différent ou créer un effet de time lapse , mais aussi l’univers des effets spéciaux et des jeux vidéo. Dans le cadre des techniques de photogrammétrie et de rendu à base d’image (IBR) cette nouvelle méthode pourra être utilisée pour imaginer avec la plus grande liberté créative des éclairages, à l'opposé, totalement irréalistes. Un travail qui a été financé par le projet européen EMOTIVE dans le cadre du programme Horizon 2020 et le projet ERC Advanced Grant FUNGRAPH .
Du côté de Nancy, ce sont les chercheurs de l’équipe-projet MFX commune à Inria et au Loria et menée par Sylvain Lefebvre qui seront en vedette au SIGGRAPH. Au menu : des algorithmes qui permettent d’élargir considérablement les compétences de n’importe quelle imprimante 3D, dans les Fablabs comme dans l’industrie, et qui - cerise sur le gâteau - sont proposés par Inria en accès ouvert. Qu’il s’agisse d’imprimer des formes circulaires "parfaites" ou de produire des objets flexibles avec des comportements élastiques complexes ou même des métamatériaux au sein desquels les propriétés mécaniques évoluent, les capacités créatives et la qualité de rendu des imprimantes 3D vont monter d’un cran. Des innovations développées grâce à la riche culture collaborative et partenariale d'Inria et impliquant aussi en interne les équipes Pixel, Maverick et Imagine.