InriaTech Sud-Est fête son 1er anniversaire

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Mis à jour le 16/11/2022
Démarré en avril 2018, le plateau InriaTech Sud-Est vient compléter la dynamique de transfert technologique des équipes de recherche du centre Inria Sophia Antipolis - Méditerranée vers les entreprises. L’avenir de ce dispositif semble prometteur.
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Au cœur de la technopole de Sophia Antipolis, InriaTech Sud-Est reçoit l’ensemble de ses partenaires le 3 avril 2019 pour fêter ses premiers succès. L’équipe dirigée par Amar Bouali, constituée de trois ingénieurs et d’un chargé d’affaires, est active depuis près d’un an. Pour son lancement, InriaTech Sud-Est a bénéficié des subventions de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (CASA) et de la région Sud Provence- Alpes-Côte d’Azur. Les besoins des entreprises dans les domaines liés aux sciences du numérique sont importants notamment dans la région, et le concept InriaTech a retenu l’attention des décideurs locaux. En 2019, InriaTech Sud-Est devrait recruter de nouveaux ingénieurs supplémentaires pour faire face à la demande de collaborations.

Le centre de recherche Inria Sophia Antipolis - Méditerranée, avec ceux de Bordeaux, Rennes et Paris, est l’un des nouveaux maillons du dispositif InriaTech engagé en 2015 à Lille Nord-Europe par David Simplot, devenu depuis directeur du centre de recherche de Sophia Antipolis – Méditerranée.

Il s’agit de favoriser les collaborations entre chercheurs et entreprises, celles-ci ne disposant pas toujours des connaissances spécifiques suffisantes pour surmonter certains défis ou lever des verrous technologiques, rappelle Amar Bouali, responsable d'InriaTech Sud-Est.

« Dans les technologies numériques, le nerf de la guerre ce sont les ressources en ingénierie nécessaires pour expérimenter une solution, développer un logiciel, réaliser des prototypes. Le dispositif InriaTech met à disposition des chercheurs et des entreprises qui collaborent, une équipe d’ingénieurs experts qui connaissent les domaines de recherche d’Inria et sont capables de faire avancer le projet de l’entreprise de façon pragmatique. Lors de la phase d’expérimentation de technologies, nous apportons l’expertise (conseil, briques technologiques…) pour étudier et valider leurs cas d’usage. »

Le concept de facilitateur-accélérateur de transfert de technologies entre Recherche et monde de l’Entreprise a séduit la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a retenu InriaTech comme projet structurant et innovant, dans le cadre des OIR (Opérations d’Intérêt Régional). C’est pourquoi la région Sud et la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis qui abrite la plus grande technopole d’Europe, ont apporté leur soutien financier au démarrage d’InriaTech Sud-Est.

À peine un an après sa création, InriaTech Sud-Est est pleinement inséré dans l’écosystème local et coopère avec les chercheurs du CNRS et d’Université Côte d’Azur (UCA). En effet, le centre de référence Défis du Numérique, l’un des trois centres de référence de l’IDEX d’UCAJedi , s’appuie sur le dispositif InriaTech. Ces centres ont notamment pour objectif de renforcer la connexion et les interactions entre recherche fondamentale, innovation et monde socioéconomique. Les mois à venir vont accélérer cette dynamique. En effet, Inria comme Université Côte d’Azur sont partenaires du projet d’Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle de la Côte d’Azur (3IA Côte d’Azur), dans le cadre des PIA (Programmes d’Investissement d’Avenir).

L’intelligence artificielle, ainsi que les systèmes automatisés (drones, véhicules autonomes, robots…) ou encore les interfaces humain-machine, font partie des axes stratégiques de développement d’InriaTech Sud-Est.

Les premières collaborations à succès ont démarré

Pour le groupe ARECO, leader mondial de la nébulisation, les chercheurs et ingénieurs d’Inria travaillent à un système de reconnaissance automatique des légumes. Avec la startup, MyDataModels (traitement de données à fort degré d’expertise), la collaboration porte sur le domaine des « small data ».

Autre accord, celui portant sur des services intelligents, passé avec une startup du monde automobile, Epicnpoc, spécialiste de l’ergonomie interface humain-véhicule.

Ou encore avec Live Anatomy, startup du domaine de la kinésithérapie implantée du côté d’Aix-Marseille pour un projet sur le traitement automatique de scans et leur transformation en images 3D.

Au total, une dizaine de contrats ont été signés ou sont en cours. Avec pour objectif d’ici à cinq ans, de constituer une équipe rassemblant vingt à trente ingénieurs, s’enthousiasme Amar Bouali.

Denis Bastiment, directeur des nouvelles technologies, MyDataModels

« MyDataModels est une startup créée en mars 2018. Nous développons et commercialisons des logiciels permettant à des entreprises de générer et d’automatiser des modèles prédictifs dans des domaines disposant de peu de données (small data) comme le médical, les bureaux d’études, etc. Notre "core technology" nécessite des connaissances à la fois en mathématiques pures et en mathématiques appliquées. Les ingénieurs d’InriaTech connaissent bien les travaux des laboratoires de recherche et savent utiliser les savoirs nécessaires au prototypage de logiciels. Pour nous, c’est le chaînon manquant. »

Marco Lorenzi, chercheur, équipe-projet EPIONE

« Guillene Ribière, chargée des partenariats et des projets d'innovation chez Inria, m’a présenté MyDataModels. J’ai mené une action de consulting pour étudier leurs besoins spécifiques et bien définir le problème. InriaTech Sud-Est, sur la base d’études qu’on allait mener, a élaboré un prototype de logiciel plus souple autorisant des tests plus rapides. Puis, nous avons défini un projet de recherche pure. Le challenge est très intéressant. Il s’agit de trouver une synergie entre les besoins concrets de l’industrie (la nécessité d’avoir un résultat "valorisable") et les intérêts de la recherche fondamentale. »