Qu'est ce que SIDO ?
Le SIDO accueille pendant deux jours la fine fleur des laboratoires et des industriels développant ou utilisant les nouvelles technologies de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle et de la robotique. Les perspectives de marchés de ces domaines technologiques sont énormes. Plusieurs milliers de responsables informatiques, de dirigeants et dirigeantes de PME-PMI high-tech, de startups et de chercheurs et de chercheuses se croisent au SIDO autour de conférences, tables rondes et démonstrations.
Inria a toutes les raisons d’y être activement présent, à la fois pour faire connaître ses recherches dans les domaines concernés, nouer des partenariats de recherche, voire pour que telle ou telle équipe lance et crée sa propre startup.
À Lyon, des chercheurs et chercheuses d’Inria Grenoble Rhone-Alpes feront deux démonstrations : l’une intitulée Stackilab dirigée par Pascale Vicat-Blanc, chercheuse de l’équipe Agora ; l’autre, LRC-Net , présentée par l’équipe Thoth.
Simuler l’environnement futur des réseaux et des clouds avec Stackilab
Stackilab s’adresse aux directeurs et directrices des systèmes d’information (DSI) qui accompagnent la transformation digitale de leurs entreprises en faisant évoluer leurs systèmes informatiques pour permettre le déploiement d’applications IoT (Internet of Things). La multiplication des réseaux, les interconnexions multicouches de transport de données, de clouds et d’applications IoT amène une grande complexité qui n’est pas sans poser des questions multiples (aspects sécurité, retour sur investissement, indépendance des clouds, protection des données, etc.).
Plate-forme d’intelligence d’architecture IoT, Stackilab (stack : pile de logiciels) permet de simuler l’environnement futur des réseaux et des clouds, avant même qu’ils ne soient effectivement réalisés. « Un DSI doit se projeter pour définir une stratégie avant que l’entreprise n’investisse. Notre outil permet de mieux cerner les besoins, les coûts, les performances, les risques attachés à tout futur projet », explique Pascale Vicat-Blanc.
La chercheuse connait bien le monde de l’industrie : elle a lancé et développé en France et aux États-Unis sa propre startup, Lyatiss, à l’origine d’un outil de contrôle et de gestion d’infrastructures virtuelles développé chez Inria. En travaillant sur des capteurs nécessaires à l’observation des comportements et sur les fonctions réseaux pour sécuriser, prétraiter et aiguiller les données collectées vers le Cloud, Pascale Vicat-Blanc a abordé l’Internet des objets.
Machine learning et vision par ordinateur pour LCR-Net
Xavier Martin, ingénieur dans l’équipe THOTH, présente de son côté LCR-Net, un projet mariant machine learning (apprentissage machine) et vision par ordinateur. La méthode LCR-Net est un algorithme "réseau de neurones" identifiant la position 3D d’un corps à partir d’une photo. « À partir d'images où la position des membres est connue, le réseau apprend à détecter les membres dans de nouvelles photos. L'information en entrée (les pixels de l'image) est traitée dans les nombreuses couches de neurones constituant le réseau. Durant l'entraînement, des connexions entre neurones sont renforcées afin d'obtenir de bonnes réponses en sortie. Au cours de la démonstration, on alimente le réseau et on ne récupère que la réponse », explique Xavier Martin.
Recherche originale menée par l’équipe THOTH d'Inria Grenoble Rhône-Alpes en partenariat avec Naver Labs Europe, la "brique" LCR-Net intéresse potentiellement les secteurs du cinéma, du jeu vidéo, de la sécurité et de la vidéosurveillance. L’algorithme est distribué gratuitement. Mais l’équipe espère bien que les contacts générés sur le salon "entraîneront" à leur tour de nouveaux projets et partenariats.