Mieux vaut prévenir que guérir
À la suite des récents événements sismiques qui ont eu lieu en Indonésie et au Chili, l’éternelle question « Comment peut-on empêcher ça ? » revient. Après un séisme, pour mieux le comprendre et en apprendre plus sur les mouvements de la croûte terrestre, la recherche apporte de nombreux points d’entrée. À commencer par les géophysiciennes et géophysiciens qui récoltent et analysent les données liées aux séismes telles que la magnitude, l’épicentre, la durée, les dégâts… Ces précieuses informations servent à alimenter une base de données qui renseignent sur les événements sismiques du monde entier. Grâce à celles-ci, mathématiciennes et mathématiciens, informaticiennes et informaticiens construisent des modèles permettant de tester des scénarios, à l’aide d’outils de simulation. Cela permettra aux géologues, en les utilisant, d’en savoir d’ores et déjà beaucoup sur les éventuels prochains événements.
S’adapter aux contraintes
La pollution atmosphérique est un fait. Inévitable à l’heure d’aujourd’hui, la meilleure solution reste donc de savoir la gérer pour minimiser son impact sur l’environnement urbain et rural. Il faut ainsi la comprendre ainsi que les paramètres qui la font varier afin de l’anticiper. Une fois ces derniers étudiés, il convient de créer, là encore, une base de données qui servira d’instruments de travail dans la constitution de modèles. C’est donc le même mode opératoire qui se met en place dans la gestion de la pollution. Des sociétés comme NumTech apportent leur expertise sur des sujets tels que la dispersion atmosphérique, la météorologie ou la qualité de l’air en se servant de modèles. C’est d’ailleurs aussi ce que proposait jusqu'en 2019 l’application Ambiciti, développée par Inria, qui donnait en temps réel le niveau de pollution et de bruit ainsi que le trajet le plus "sain" pour atteindre sa destination.
Tirer le meilleur de l’eau
« Mieux connaître son ennemi pour mieux le combattre. » Cet adage s’appliquerait presque au travail que conduit HydroTube Energie. Modéliser les courants dans un fleuve ou un estuaire permet d’optimiser les hydroliennes. Une énergie verte qui constitue aujourd’hui un vrai terrain de jeu pour l’innovation qui apporte des solutions durables et respectueuses de l’environnement. C’est encore grâce à des modèles que ce travail est rendu possible.
Une équipe qui tire le meilleur de la science
IPGP, NumTech ou encore HydroTube ont donc un point en commun. Ils utilisent des algorithmes développés chez Inria par l’équipe-projet Ange. Des modèles aux simulations en passant par la conception d’outils numériques, l’équipe est spécialisée dans les domaines des risques naturels, des énergies marines ou encore de la pollution. Elle collabore avec des spécialistes d’autres disciplines afin d’avoir une connaissance la plus précise possible des phénomènes physiques (géologiques, énergétiques ou météorologiques) dans le but de construire des modèles mathématiques puis des simulations numériques.
Une équipe-projet rattachée à Sorbonne Université, le CNRS et CEREMA.
Propos recueillis auprès de Jacques Sainte-Marie et mis à jour par Julien Salomon, responsables de l'équipe-projet Ange