Un projet autour de l'autisme
- Le LIS se penche sur l'interaction du regard ;
- La partie développement de CobTek et le Centre Ressources Autisme (CRA) se concentrent sur la partie clinique et fournit les vidéos d'évaluation clinique ;
- La société Wita, spécialisée dans les vidéos 3D, est en charge de l'installation, des logiciels, etc. ;
- L'équipe Stars d'Inria pour la partie analyse du mouvement général du corps.
Des orthophonistes "à l'écoute du regard"
Si le lien entre le projet de recherche sur l'autisme et les orthophonistes n'est pas évident au premier abord, tout devient plus clair quand Susanne Thummler nous explique comment leurs compétences et qualités particulières leur donnent l'occasion d'apporter une pierre importante à l'édifice qu'est cette étude.
En effet, ce sont des personnes qui, par leur métier, ont un grand sens de l'observation, élément indispensable et incontournable afin d'identifier chacun des détails du comportement du patient.
Il va de soi que tout a été mis en place pour cette étude afin que les règles éthiques soient respectées.
De l'étude de vidéos aux algorithmes
C'est donc un process bien défini qui est mis en place. Le temps d'étude d'une vidéo, afin de l'annoter correctement et précisément, est au moins d'un facteur 10 par rapport à la durée de celle-ci. Chaque vidéo sera analysée à plusieurs reprises avec une focalisation sur un objectif spécifique, afin d'obtenir une annotation la plus complète possible de l'évaluation.
- Le regard : un autiste a la particularité de ne pas regarder l'Autre en face. Il conviendra alors, par exemple, d'identifier comment est son regard, s'il regarde longtemps, souvent, etc.
- La gestuelle : elle permet, entre autres, d’identifier les gestes répétés et stéréotypés d’un enfant avec autisme, par exemple le "flapping" (battement des bras et des mains) ou les balancements du corps ; si ces mouvements sont présents, fréquents, prolongés, etc.
La précision des annotations des vidéos apportée par les cliniciens et spécialistes pourrait alors permettre de créer des algorithmes performants et un diagnostic de l'autisme facilité. En effet, la réduction du temps passé par le clinicien à analyser ce qui peut être automatisé lui permettrait de pouvoir se focaliser sur d'autres aspects et détails de l'évaluation du patient.
- pour des points qui ne peuvent pas pour l'instant être pris en compte du fait du grand nombre d'informations existantes et quelquefois imperceptibles à première vue ;
- par une quantification des mouvements anormaux comme les stéréotypies avec une association avec la sévérité d'autisme : léger, sévère, etc.
au vu du nombre d'informations présentes dans une vidéo. On pourrait faire le parallèle avec les éléments apportés par une radio, un scanner, ou une IRM.