« L’objet de la commission d’éthique sera de statuer sur les sciences du numérique et non sur les usages du numérique », rappelle Max Dauchet, président de la CERNA. Il s’agit donc de mener une réflexion éthique de fond sur les aspects scientifiques en amont de toute application et de créer du lien pour construire un réseau de réflexion. L’idée est véritablement de veiller à ce que la portée des outils de dissémination de l’information tels que le cloud computing soit réfléchie et ce, dès la conception scientifique.
Nanotechnologies, biologie, informatique, sciences cognitives… force est de constater que de nombreuses problématiques éthiques sont à l’interface du numérique et du vivant. Parmi les sujets en commun : les robots d’assistance à la personne, les exosquelettes, les développements cerveau-machine, etc. Autant d’exemples qui laissent à penser que la CERNA et le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) seront amenés à se concerter.
« L’approche des questions éthiques est fortement liée à la conception de la place de l’Homme dans son environnement » souligne Max Dauchet, citant l’exemple de pays très technophiles, tels que la Corée du Sud ou le Japon où la réflexion va jusque à la protection contre la maltraitance des robots (!). Aussi la CERNA souhaite t-elle s’ouvrir à l’international, sachant que généralement le vivant prédomine dans les préoccupations des comités d’éthique au niveau de l’Europe et que la réflexion sur la recherche numérique doit encore trouver sa place.