Deepomatic démocratise l’intelligence artificielle grâce à sa plate-forme de reconnaissance visuelle
Depuis trois ans, Deepomatic, une startup issue d’Inria de Paris, travaille au développement d’une plate-forme logicielle d’IA (intelligence artificielle) permettant à toute entreprise de concevoir et d’intégrer sa propre solution de reconnaissance visuelle. Détecter les cellules cancéreuses, analyser les images des réseaux sociaux pour que les marques comprennent mieux leurs clients ou encore pour détecter des comportements terroristes, améliorer l’intelligence des véhicules autonomes, automatiser le contrôle qualité des infrastructures, autant de choses qui sont aujourd’hui possibles grâce à la solution d’intelligence artificielle commercialisée depuis un an par Deepomatic.
Deepomatic, la startup qui révolutionne la reconnaissance visuelle
Deepomatic a été créée en juillet 2014 par trois jeunes passionnés de nouvelles technologies, Augustin Marty (CEO), Aloïs Brunel (CPO) et Vincent Delaitre (CTO). En juillet 2015, elle obtient des financements auprès de Bpifrance et réalise par la suite une levée de fonds d'amorçage pour un montant total de 2,2 millions d'euros, auprès d'Alven Capital et de business angels comme Bertrand Diard - CEO de Talend et Dominique Vidal - Partner dans le fonds américain Index Venture.
Aujourd’hui Deepomatic compte 20 collaborateurs et collaboratrices et 15 entreprises clientes dont de nombreux grands comptes, ce qui représente un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros depuis la commercialisation de la plate-forme logicielle.
Une solution adaptable à toutes les entreprises
Deepomatic s’est donné pour mission d’offrir aux entreprises - tous secteurs d’activités confondus - une technologie leur permettant de concevoir et de construire en interne leur propre solution de reconnaissance d’images, dédiée à leurs spécificités métiers. Deepomatic offre par ailleurs à ses entreprises clientes la possibilité de garder la propriété intellectuelle de ce qu’elles réalisent.
La plate-forme logicielle de Deepomatic fonctionne en SaaS ou en local et permet aux entreprises de devenir autonomes sur la création, la gestion et le développement de leur IA. La startup accompagne également les entreprises dans l’intégration de la plate-forme et la formation des équipes internes, notamment lorsque les projets sont complexes et qu’ils participent à la transformation de la structure.
Des clients de renom
La startup française a déjà séduit de grandes entreprises telles qu’Oscaro.com, la marketplace leader des pièces détachées automobiles neuves et d'origine, pour le contrôle qualité automatisé de ses fiches produit. Également le spécialiste de la restauration d’entreprise Compass Group pour l’analyse des plateaux repas, ainsi que le Groupe RATP suite au challenge "Urban & Mobility" remporté lors du salon Vivatech, mi-juin, pour leur analyse des données des caméras de surveillance. Deepomatic collabore également avec Innovate UK - organisation qui opère pour le gouvernement anglais - pour analyser les photos des images satellitaires à grande échelle.
« Nous sommes convaincus que la reconnaissance visuelle va faire partie intégrante de nos vies. Elle va impacter l’ensemble des secteurs, de l’industrie à la sécurité en passant par la santé et l’environnement. Elle permet aujourd’hui à nos clients de gagner en productivité mais aussi de développer de nouveaux produits, libérant ainsi des gisements de valeur inexploités », explique Augustin Marty, CEO de Deepomatic.
« Je sentais depuis plusieurs années que le deep learning était une tendance forte. »
Ingénieur de recherche à Inria de Paris, Vincent Delaitre a appris à coder tout seul, alors qu’il était encore écolier.
Voilà quelques années que Vincent Delaitre préparait son coup, avec son ami Aloïs Brunel, rencontré à l’ENS-Lyon. Sur les bancs de l’école, ils évoquent déjà leur future entreprise, sans savoir à quoi elle va ressembler. Arrivés à Paris, ils courent les hackatons : « une fois, nous avons proposé une application qui reconnaissait le nom des restaurants. Il suffisait de prendre la devanture en photo pour accéder aux commentaires laissés sur Yelp et sur Trip advisor par exemple », explique Vincent Delaitre. À l’occasion d’un autre concours, ils proposent une application qui ressemble sensiblement à Deepomatic : les utilisateurs peuvent photographier les personnes croisées pour retrouver où acheter les vêtements qu’elles portent. Mais le projet se heurte à l’usage : on ne peut pas prendre n’importe qui en photo dans la rue !
Une passion précoce pour l’intelligence artificielle
Passionné d’informatique, ce surdoué concoctait déjà à neuf ans de petits programmes sur un ordinateur pour enfant que ses parents lui avaient offert. À treize ans, il avait réalisé une intelligence artificielle capable de le battre au Puissance 4. Sa passion pour l’intelligence artificielle se cristallise un jour où, lycéen, il tombe sur un article de Sciences et Vie. Il y découvre que deux chercheurs ont créé des robots capables d’apprendre à jouer au jeu du chat et de la souris. Au fur et à mesure de l'avancement du jeu, les protagonistes adoptent des stratégies distinctes, le premier pour mieux chasser, le second pour mieux s’échapper. « Cet article m’a beaucoup impressionné et m’a surtout décidé à me lancer dans l’informatique. »
Au cours de ses études, il choisit donc de travailler sur l’intelligence artificielle et plus particulièrement sur la vision par ordinateur. « J’étais fasciné par le fait qu’une machine puisse comprendre une scène sur une photo », explique Vincent Delaitre.