Pour ce qui est de la médiation, le mois d’octobre est toujours très chargé puisqu’il propose chaque année une programmation large et variée dans le cadre de la Fête de la Science. Mais ce vendredi 2 octobre ce n’est pas uniquement cette actualité qui a réuni Anne Bisagni-Faure, rectrice de la région académique Nouvelle-Aquitaine, rectrice de Bordeaux et chancelière des universités et Nicolas Roussel, directeur du centre de recherche Inria Bordeaux - Sud-Ouest. C’est cette ambition commune de faire se rencontrer les scientifiques et les classes de seconde dans le cadre de leur nouvel enseignement de "Sciences Numérique et Technologie". Le programme national "1 scientifique, 1 classe : Chiche !" est l’outil idéal pour mener à bien cette mission.
Une ouverture sur le monde
L’idée de faire intervenir des scientifiques dans des classes n’est pas neuve. C’est une action qui a déjà été menée et à de nombreuses reprises par un grand nombre d’acteurs de la culture scientifique, comme Cap Sciences ou bien encore dans des centres de recherche comme Inria. Ce qui se veut différent dans ce projet c’est le périmètre de l’action. C’est la première fois que les ministères de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports s’engagent conjointement et sur tout le territoire avec des acteurs du monde de la recherche dans le cadre d’un enseignement dispensé à tous les élèves de seconde.
Les objectifs sont multiples ; comme chaque action de médiation soutenue par Inria, il est question d’éclairer le citoyen sur les outils et les usages liés au numérique et ses technologies. À cela, s’ajoute la volonté d’informer les jeunes sur les métiers liés à ces domaines, et leur montrer qu’ils sont ouverts à tous, et bien entendu à toutes. En effet, les interventions des scientifiques sont aussi là pour montrer aux jeunes femmes, élèves de seconde, que ces métiers et les carrières associées leur sont tout autant accessibles qu’à leur jeunes homologues masculins.
Un engagement national et local
Ce programme national "Chiche !" ne peut vivre qu’avec une forte implication des acteurs locaux et c’est particulièrement le cas en Nouvelle-Aquitaine où le centre de recherche Inria Bordeaux – Sud-Ouest est le premier à signer un protocole de mise en œuvre avec le rectorat. Ce document engage notamment le centre à mobiliser des volontaires pour intervenir dans toutes les classes du territoire ainsi que les former et les accompagner dans leur intervention. Le rectorat, de son côté, est chargé de communiquer auprès des enseignants et faciliter l’accueil desdits volontaires dans les établissements scolaires. C’est ensemble que les deux structures travaillent les rencontres entre les scientifiques volontaires et les établissements en demande d’intervention.
Ce projet répond tant aux objectifs que l’institut s’est fixés qu’aux missions du rectorat.
Nous avons un projet académique, que nous sommes en train de construire, dans lequel il y a deux axes. L’un porte sur les inégalités territoriales et l’autre sur l’évolution des jeunes au sein de la société du XXIe siècle et ce projet Chiche ! permet de répondre à l’une comme à l’autre de ces préoccupations, explique la rectrice juste avant de signer le protocole.
Pour ce qui est des objectifs de l’institut, le programme "1 scientifique, 1 classe : Chiche !" est inscrit dans le Contrat d’objectifs et de performance 2019-2023, ce qui en fait une action prioritaire et prometteuse.
3 questions à Nicolas Roussel
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