Une nécessité de collaborer autour de l’intelligence artificielle
Initié par la France et le Canada lors de leurs présidences du G7 en 2018 et 2019 afin de renforcer les collaborations internationales autour de l’intelligence artificielle, le Partenariat mondial pour l’IA (PMIA) a été lancé en juin 2020 avec pour objectif de promouvoir une utilisation de l’IA qui respecte les droits de l’Homme et les valeurs démocratiques.
Trois centres d'expertise ont été constitués pour appuyer le partenariat : à Paris, hébergé par Inria, à Montréal, hébergé par le Centre d'expertise international de Montréal pour l'avancement de l'intelligence artificielle (CEIMIA) et à Tokyo, hébergé par l’Institut national des technologies de l'information et des télécommunications (NICT). Un réseau multidisciplinaire et international de près de 150 experts a permis, ces quatre dernières années, de conduire des projets pour répondre aux défis économiques et sociétaux posés par l’intelligence artificielle en mobilisant des dizaines de partenariats avec les écosystèmes de recherche et d’innovation à travers le monde.
Une évolution du dispositif
Depuis, le PMIA a été intégré au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour maximiser son impact en mutualisant les expertises autour de l’IA. Le partenariat bénéficie ainsi des compétences de OCDE, en particulier sur les questions économiques et de politiques publiques, pour faire converger ses membres vers des standards et des priorités institutionnelles communes. En complément, les centres d’expertise, dont celui d’Inria, en tant que partenaires stratégiques, ouvrent le champ d’expertise. Ils apportent des perspectives scientifiques et sociétales pour accompagner cette dynamique aux côtés des acteurs institutionnels, académiques, industriels et citoyens.
Verbatim
L’IA comme technologie à usage général impose de soutenir la coopération internationale par une expertise interdisciplinaire. Elle doit être ancrée dans la science et la diversité des contextes sociétaux et technologiques. C’est pour cela que les membres de l’OCDE ont décidé de d’intensifier la collaboration avec les centres d’expertises.
Directrice Générale du Centre d’Expertise d’Inria
Ainsi, Inria porte le Centre d’expertise pour la coopération internationale en IA de Paris, qui a pour mission de renforcer les actions déjà amorcées en mettant l’accent sur des solutions ancrées dans la recherche scientifique, l’interdisciplinarité et les réalités concrètes des différents contextes mondiaux.
Soutenu par les ministères français en charge de la recherche, de l’économie et des affaires étrangères, le centre amplifie son action sur deux axes majeurs :
- Développer des projets concrets : accompagner des initiatives internationales autour de l’IA, en mettant l’accent sur les solutions innovantes et les partenariats.
- Animer un réseau scientifique international : fédérer des chercheurs et experts pour travailler sur des sujets clés liés à l’IA.
Un renforcement de l’impact d’Inria dans les réflexions autour de l’IA
Pour Inria, ce centre est à la fois une continuité et une évolution. Il permet de poursuivre le travail engagé avec l’OCDE, tout en ouvrant de nouvelles perspectives grâce à des partenariats élargis. Inria met ainsi à disposition son savoir-faire en conduite de programmes de recherche et en développement de partenariats, dans le cadre d’initiative de collaborations.
Verbatim
Le centre d’expertise ajoute une corde à ce que fait Inria en s’appuyant sur son savoir-faire, à la fois dans la conduite et la valorisation de projets scientifiques, mais aussi en tant que coordinateur d’écosystèmes. Dans ce contexte, Inria devient partenaire stratégique de l’OCDE. Au-delà, le centre d’expertise sera l’un des leviers pour la stratégie internationale en IA d’Inria, au bénéfice de notre écosystème.
Aurélie Simard
Pour concrétiser son action, le centre définit actuellement sa feuille de route détaillant le déploiement des projets internationaux et son modèle de gouvernance, en lien avec ses principaux partenaires.
Ce mandat renouvelé marque la volonté de valoriser l’interdisciplinarité et de garantir l’adoption d’une intelligence artificielle au service du bien commun à l’échelle mondiale. Un objectif réaffirmé au niveau national, alors que la France se prépare à accueillir le Sommet pour l’Action sur l’IA en février 2025.