Le projet Satelor vise au développement et à la commercialisation de solutions techniques permettant de sécuriser le maintien à domicile de personnes malades ou âgées. Satelor regroupe des laboratoires de recherche, des entreprises industrielles, des startups innovantes et des structures médicales autour du groupe nancéen Pharmagest, leader français de l’informatique officinale.
Parmi les laboratoires de recherche figure MAIA, l’équipe-projet d’Inria Nancy dirigée par François Charpillet, et les travaux sur l’appartement intelligent. « Inria travaille depuis trois, quatre ans, sur un thème qui est l’assistance aux personnes âgées en perte d’autonomie, en l’occurrence l’analyse de la fragilité des personnes âgées à domicile et l’aide à la mobilité », rappelle François Charpillet. « Dans le cadre du programme Satelor, on va essayer de transformer ces recherches pour en faire un ou plusieurs produits que pourra ensuite déployer Pharmagest dans des appartements. Le défi n°1 c’est d’être capable de faire des produits à bas coût, utilisant des capacités de calcul limitées qui soient raisonnables pour qu’on puisse faire des installations à domicile. »
Les solutions techniques, développées dans le cadre du programme Satelor permettront d’intégrer :
- des appareils d’automesure existants sur le marché (tensiomètre, lecteur de glycémie...),
- des dispositifs médicaux communicants (piluliers électroniques, PPC – Pression Positive Continue),
- des dispositifs de surveillance innovants développés spécifiquement,
Les données produites par ces dispositifs seront analysées par des systèmes experts qui pourront corréler les paramètres et envoyer des alertes qualifiées. Le programme développé par l’équipe Maia permet par exemple la reconnaissance d’activité de la personne, la détection de mouvements et l’interprétation par exemple d’une chute au sol afin de pouvoir prévenir la famille de la personne âgée, ses aide-soignants et les professionnels de santé.
Dans le cadre du projet Satelor, Inria a signé avec la région Lorraine une convention pour un montant de près de 900 000 € ; le projet dans son ensemble, sur trois ans, est estimé à 4,7 millions d’euros dont 2,5 millions d’euros issus de fonds européens.