Les projets 3IA officiellement retenus
Pour permettre à l’écosystème de l’intelligence artificielle française de se développer et d’accélérer sa croissance, le programme national s’appuie notamment sur le réseau des instituts 3IA, dont les quatre projets retenus sont :
- Grenoble – « MIAI@Grenoble-Alpes »
Depuis l’obtention de l’« IDEX Université Grenoble Alpes », le site grenoblois est lancé dans une dynamique de structuration des acteurs académiques, qui associe fortement les partenaires économiques et les collectivités territoriales. Le projet MIAI@Grenoble-Alpes (Multidisciplinary Institute in Artificial Intelligence) est structuré autour de deux grands thèmes : l'IA du futur et l'IA pour l'humain et l'environnement. Une place particulière est donnée aux domaines de la santé personnalisée, des dispositifs médicaux, de l’environnement et de l’énergie.
- Nice-Sophia Antipolis – « 3IA Côte d'Azur »
Le projet d'institut 3IA Côte d'Azur, porté par l’université Côte d'Azur, regroupe ses principaux membres en intelligence artificielle comme le CNRS, Inria, la communauté d'agglomération de Sophia Antipolis et la métropole Nice Côte d'Azur et les autres institutions académiques du site comme les trois écoles EURECOM, MINES ParisTech et SKEMA Business School ainsi que de l'Inserm. Ce projet rassemble plus d’une centaine de chercheurs et chercheuses autour des domaines de la santé numérique et des territoires intelligents.
- Paris – « PRAIRIE » : PaRis Artificial Intelligence Research InstitutE
Le projet PRAIRIE est crée par le CNRS, Inria, l’Institut Pasteur, PSL Université et l'université de Paris, et avec le soutien de seize partenaires industriels, l’Institut PRAIRIE se focalise sur les domaines de la santé, des transports et de l’environnement, en catalysant les échanges entre recherches académique et industrielle.
- Toulouse – « ANITI » : Artificial and natural intelligence Toulouse Institute
Le projet Aniti porté par l’université de Toulouse est structuré par un programme de recherche dans le domaine du transport et de la mobilité aéronautique et spatiale. L’expertise locale en sciences humaines et sociales sera aussi mobilisée pour alimenter les réflexions.
Ces résultats récompensent un travail important de mobilisation tout au long de ces derniers mois et la dynamique collective impulsée par les différents partenaires porteurs des projets. Ceci n’est qu’une étape, certes importante, dans la mise en œuvre du plan national IA, avec à présent d’autres actions devant nous pour renforcer l’écosystème français de recherche et d’innovation autour de l’intelligence artificielle.
Bruno Sportisse, PDG d'Inria
La coordination du volet recherche du plan national menée par Inria
Inria coordonne le volet recherche du plan national d'intelligence artificielle, en lien avec les autres organismes de recherche, les universités et plus largement avec l'ensemble de la communauté scientifique française.
L'institut continuera à se mobiliser pour soutenir l'ensemble des acteurs, mettre en place et suivre l'ensemble des actions prévues pour renforcer le potentiel national en intelligence artificielle. Le rôle donné à Inria, en appui aux politiques publiques, est à la fois une reconnaissance de sa place dans le numérique et un vrai défi pour l'institut, qui est pleinement engagé.
L'action de l'institut porte sur les points suivants, en étroite articulation avec ses partenaires académiques (universités, école d'ingénieurs, organismes de recherche) :
- Proposer et coordonner la mise en œuvre des actions soutenues dans le cadre du programme ;
- Assurer un rôle d'expertise scientifique et technologique ;
- Participer au développement d'actions de coopération bilatérales ;
- Participer au renforcement de l'impact économique de la recherche publique.
L'intelligence artificielle, un domaine stratégique d'Inria
Au sein d'Inria, une trentaine d'équipes-projets travaillent directement sur des sujets liés à l'intelligence artificielle notamment sur l'apprentissage automatique, la reconnaissance des formes, la robotique, la voiture intelligente, le Web sémantique, le raisonnement, les neurosciences et la prise de décision assistée par des algorithmes.
De plus, l'institut travaille avec de nombreuses entreprises dans le cadre de contrats industriels basés sur l'IA et a accompagné la création de plus de 170 start-up dont un nombre croissant ont une base technologique qui relève de l'IA.
La recherche publique dans le numérique a la responsabilité de participer à la construction d'une IA responsable et maîtrisée et de nourrir le débat public et citoyen sur ces sujets, au-delà des cercles d'experts : c'est aussi un des enjeux du plan IA que de placer l'humain au centre.
Bruno Sportisse, PDG d'Inria