Rencontre avec Thalita Firmo Drumond, doctorante chez Mnemosyne, Cécile Dobrzynski enseignante-chercheuse chez Cardamom et Marie Martin, ingénieure chez GeoStat.
Thalita Firmo Drumond
Doctorante au sein de l’équipe-projet Mnemosyne, Thalita Firmo Drumond cherche à améliorer les modèles de vision et de reconnaissance d’objet par ordinateur, en s’inspirant du fonctionnement biologique de l’Homme. Son ambition est de mettre au point un système numérique qui apprenne plus vite que ceux actuellement utilisés et qui soit moins gourmand en images, pour accroître leurs capacités de reconnaissance. Rattachée au centre bordelais d’Inria et au LaBRI (Laboratoire bordelais de recherche en en informatique - CNRS, université de Bordeaux), la jeune ingénieure brésilienne travaille physiquement à l’IMN (Institut des maladies neurodégénératives - CNRS, Inserm, université de Bordeaux) sur le Neurocampus , la "Silicon Valley des neurosciences". C’est depuis son master de recherche en informatique qu’elle a consacré au machine learning que l’intelligence artificielle s’est naturellement imposée à elle. Après une licence en ingénierie électrique et électronique décrochée à l’université de Campinas à Sao Paulo (Brésil), Thalita Firmo Drumond s’est essayée aux systèmes embarqués, à Telecom Paristech puis dans le cadre d’un stage au CEA. Mais son intérêt pour le fonctionnement du cerveau et l’intelligence (comme sujet d’étude) la rattrape. De retour au Brésil, elle identifie les travaux d’Inria et postule à l’une des thèses proposées par le centre. Courant 2016, sa candidature validée, elle s’installe, ravie, à Bordeaux pour trois ans.
Cécile Dobrzynski
Enseignante-chercheuse au centre depuis 2006, Cécile Dobrzynski rejoint l’équipe-projet Cardamom à sa création en 2016. Elle codéveloppe avec trois autres collègues de Paris, Grenoble et Bordeaux, la plate-forme open source de remaillage Mmg qu’utilisent beaucoup d’acteurs industriels et académiques. Elle modifie les maillages, ces ensembles de triangles qui permettent de représenter des objets sur ordinateur, pour en améliorer la précision. Des industriels comme Dassault Aviation qui simule l’écoulement de l’air autour d’avions dans des conditions de vols, sont très intéressés. Et une partie de son temps, elle enseigne aussi les techniques de maillages ainsi que la programmation informatique, à des élèves ingénieur.e.s de l’ENSEIRB MATMECA . Développer des outils et des méthodes utiles pour les applications, c’est ce qu’apprécie Cécile Dobrzynski qui, très vite dans son cursus, s’est tournée vers les mathématiques appliquées.
Marie Martin
Ingénieure au sein de l’équipe-projet GeoStat, Marie Martin est recrutée en juillet 2017 suite au partenariat entre l’équipe-projet et la société I2S . GeoStat a développé une expertise et une approche novatrice en traitement d’images, notamment en optimisation non convexe et parcimonieuse. Marie applique cette méthode à la société I2S afin de lui permettre d’optimiser les performances et de résoudre les problèmes de colorisation, de débruitage et d’élimination des reflets de sa solution I2S DigiBook . I2S DigiBook propose des scanners de livres à haute résolution, des logiciels de traitement d’image et des solutions de création de bibliothèques en ligne. Marie connait bien le centre de recherche Inria Bordeaux - Sud-Ouest car après sa thèse en mathématiques appliquées, elle a collaboré comme ingénieure de recherche et de développement pendant plus de trois ans avec l’équipe-projet Monc. Elle a contribué à l’évaluation et à l'amélioration de la performance d’un algorithme de prédiction de croissance de métastases pulmonaires sur des cas cliniques et au développement de la technologie Nenuphar .