Poppy Station, la robotique open source pour l’éducation, la recherche et la culture

Date:
Mis à jour le 14/09/2020
L'association Poppy Station est le fruit d’un transfert de la recherche Inria et de son écosystème robotique open source Poppy vers une structure externe multipartenaire. Présente au prochain salon professionnel de l’innovation éducative, EducaTec EducaTice, à Paris les 21, 22 & 23 novembre, l’association Poppy Station invite les acteurs et actrices de l’éducation, de la recherche et de la culture à se plonger dans la robotique open source.
Poppy
© Inria / Photo H. Raguet

D’où vient Poppy ? 

La structure autonome multipartenaire Poppy Station a été créée à partir de l'écosystème robotique open source Poppy de l'équipe-projet Flowers, commune Inria et ENSTA ParisTEch, pour pérenniser et développer celui-ci, avec l'introduction de nouveaux robots et d'activités autour de l'intelligence artificielle. Son objectif principal est de développer l'usage de la robotique open source dans l'éducation et la formation.

Selon le président de Poppy Station, Antonin Cois, « il était dommage de laisser un si beau projet s’arrêter alors que cet écosystème robotique avait fait ses preuves et pouvait continuer à nourrir la recherche et l’éducation. » Pour cela, Inria et ses partenaires, en particulier la Ligue de l'enseignement (qui héberge l'association et la préside) ont construit un écosystème interdisciplinaire - Poppy Station - sur la base d’une plate-forme open source

Le robot dont toutes les pièces sont imprimables en 3D a fait ses premiers pas chez Inria. « Ce robot bio-inspiré aide à comprendre les mécanismes de l’apprentissage humain », explique le chercheur Didier Roy, aujourd’hui vice-président de Poppy Station. « Avant Poppy, on ne savait presque rien de l’influence de la morphologie sur l’apprentissage spontané de la marche bipède. Autrement dit, Poppy décrypte comment les bébés découvrent le monde. »

Quel est l’objectif de Poppy Station ? 

Logo Poppy station

Aujourd’hui, Poppy Station cherche à « sensibiliser aux sciences du numérique et de la robotique à travers le robot Poppy », selon Cédric Quinot, chargé des partenariats et des projets d’innovation chez Inria ; mais aussi « prototyper des activités pour initier à l’intelligence artificielle », selon Didier Roy. En fait, atteindre le grand public, qui continue de tenir ces sciences pour des concepts abstraits.

 

En passant par la robotique, on rend l’informatique et intelligence artificielle un peu plus tangibles

 

 

ajoute Cédric Quinot.

Pour l’équipe-projet Flowers, qui étudie les mécanismes de développement chez l’humain, « le pari était d’utiliser l’intelligence artificielle, les sciences cognitives et des algorithmes qui utilisent une curiosité artificielle, puis d’observer comment les robots apprennent tout seul », confie Didier Roy. En développant la présence de robots tels que Poppy dans l'éducation et la formation, du primaire à l'enseignement supérieur, il espère sensibiliser à l'informatique et à l'intelligence artificielle. Par leur aspect tangible et ancré dans le monde physique, les robots proposent un micromonde très efficace d'apprentissage de la programmation. 

Comment fonctionne Poppy Station ? 

L’écosystème Poppy comprend des outils logiciels et matériels pour créer et programmer des robots, ainsi que des contenus pédagogiques pour l’éducation et la formation, et une importante communauté interdisciplinaire d’utilisateurs. Cet écosystème a été créé et développé par l’équipe Flowers d’Inria, avec l’objectif de faciliter l’expérimentation et la création d’outils robotiques novateurs dans les domaines de l’éducation, de la recherche et des arts.

En confiant son écosystème à une structure autonome et interdisciplinaire, Inria assure sa pérennisation. Constitué de logiciels open source et de contenus pédagogiques, Poppy Station a été conçue « dans une optique d’ouverture à l’amélioration continue et à la coconstruction », précise son président, Antonin Cois, « soit, comme un bien qu’il est possible d’ouvrir et de modifier ». C’est l’avantage de l’open source par rapport aux systèmes propriétaires. Tous les membres de Poppy Station sont libres de mobiliser la structure pour des projets innovants, participer aux commissions thématiques, proposer des développements dont la validation est soumise au conseil d’administration, etc.

Quel avenir pour Poppy Station ? 

L'association Poppy Station n’est pas lucrative. Elle ne vend pas de robots mais « s’appuie sur des distributeurs externes pour faire avancer la recherche autour de la robotique open source », précise son président Antonin Cois. Pour lui, le plus important reste de faire avancer des projets de recherche d’innovation « concrets et collectifs », le tout au bénéfice des ressources éducatives.

De même, son objectif serait atteint, « si l’association pouvait toucher le public le plus large possible sur la recherche, la formation et le développement informatique », selon Cédric Quinot. Aujourd’hui, de nouveaux robots et de nouvelles activités vont être développés pour initier à l’intelligence artificielle.