Comment êtes-vous arrivée dans le milieu de la recherche ?
J'ai toujours été passionnée par les sciences, et en particulier les mathématiques et les sciences de l'ingénieur. J'ai découvert l'application de ces outils théoriques au domaine biomédical lors de séminaires proposés dans mon école d'ingénieur. Cela m'a tout de suite attirée, de par l'impact sociétal très positif de ce domaine scientifique.
J'ai aussi souhaité m'orienter vers une carrière dans le domaine de la recherche académique publique, me permettant une liberté dans l'organisation de mon travail, sans pression à court terme de rentabilité. C'est ce qui m'a conduite a effectuer une thèse puis à postuler sur des postes d'enseignante-chercheuse à l'Université, puis, plus récemment, de chercheuse à Inria.
Quels sont vos axes de travail, aujourd'hui ?
Je m'intéresse à la proposition de nouveaux algorithmes mathématiques, pour le traitement (restauration, analyse de contenu) de données issues de mesures biomédicales (exemple : imagerie IRM, microscopie). Je travaille à la fois sur les aspects mathématiques théoriques, et les aspects plus appliqués, en collaboration avec des médecins, biologistes, physiciens et chimistes.
Quels sont vos objectifs à long terme ?
Je souhaite améliorer le déploiement des méthodes que je développe dans le contexte applicatif. Cela passe par la nécessité de certifier, par des études théoriques fines, leur stabilité (e.g., à des mesures erronées) et leur fiabilité (e.g., via une quantification de l'incertitude du résultat fourni), ainsi que par l'amélioration des outils logiciels pour la reproduction et la présentation des résultats pour un meilleur usage par le praticien.