Centre Inria d'Université Côte d'Azur

Les sciences du numérique au féminin

Date:
Mis à jour le 11/03/2024
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, découvrez cinq scientifiques du centre Inria d'Université Côte d'Azur. Chercheuses ou doctorantes, elles ont toutes un parcours scientifique et se livrent sur leur expérience en tant que femmes de science.

Nataliia Bielova

Nataliia Bielova est chercheuse en informatique au sein de l'équipe Privatics. De septembre 2021 à décembre 2022, elle a été détachée à la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés).

Son domaine de recherche est la protection de la vie privée en ligne et la protection des données. Elle développe une approche pluridisciplinaire en collaborant avec des spécialistes du droit et du design. Elle est particulièrement motivée par l'impact que ses recherches peuvent avoir sur la société. Dans le domaine de la vie privée et de la protection des données, elle cherche à informer et à éclairer les décisions des responsables politiques en leur fournissant des résultats de recherche de pointe.

Elle a récemment reçu le prix "Rising Star" du W@Privacy qui soutient et promeut les femmes travaillant dans les domaines de la vie privée et de la protection des données.

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Nataliia Bielova pendant la remise des prix W@Privacy Award à Bruxelles le 14 novembre 2023
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Si j'en crois mon expérience, un seul role model féminin peut avoir un impact déterminant sur le choix d'orientation de carrière d'une jeune femme.

Auteur

Nataliia Bielova

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Chargée de recherche Inria

Alesia Herasimenka

Alesia Herasimenka vient de finir sa thèse en mathématiques appliquées, cofinancée par l’Agence spatiale européenne (ESA), au Centre Inria d’Université Côte d’Azur dans l’équipe McTao commune avec le Laboratoire JAD, et développe des travaux sur la contrôlabilité et le contrôle optimal des voiles solaires, ouvrant ainsi de nouveaux champs des possibles dans l’exploration de l’Univers et les futures missions spatiales. Elle vient de recevoir une Bourse L’Oréal-UNESCO Jeunes Talents "Pour les femmes et la science" 2023. 

Son role model à elle ? Depuis son enfance à Minsk au Bélarus, c’est l’exemple de Marie Curie et elle se réjouit d’avoir pu dans son parcours universitaire aller sur ses traces étudier à la Sorbonne. Elle reconnaît l’importance d’être encouragée tout au long de sa carrière, et de recevoir des feedbacks positifs.
 

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Alesia-Herasimenka
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Personnellement, j’ai l’impression de faire quelque chose d’utile pour la société car mon travail, à long terme, permettra de nouvelles missions spatiales qui nous apporteront de nouvelles connaissances sur notre univers et l’humanité elle-même.

Auteur

Alesia Herasimenka

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Doctorante chez Inria

Florence Marcotte

Florence Marcotte, chercheuse en mécanique des fluides au Centre Inria d'Université Côte d'Azur dans l’équipe Castor, commune avec le Laboratoire JA Dieudonné, vient d’être lauréate d’une bourse européenne ERC Starting Grant. Ce financement va lui permettre d’approfondir ses recherches sur la dynamique de fluides conducteurs d'électricité, qui peuvent engendrer dans les systèmes stellaires un champ électromagnétique par un processus qu'on appelle l'effet dynamo.

Enfant, elle était fascinée par les photos de panaches volcaniques ou de vagues qui apparaissent dans certaines couches nuageuses. C'est comme ça qu’elle a découvert que la mécanique des fluides était belle et vivante. Aujourd'hui elle étudie les fluides conducteurs d'électricité, dont les mouvements donnent naissance à des champs magnétiques lointains... au cœur même des étoiles. Mais ce qu’elle préfère dans le métier de chercheuse c'est le droit à l'erreur. Non seulement les chercheurs se trompent souvent avant d'arriver à un résultat solide, mais c'est comme ça qu'ils grandissent, progressent et finissent par repousser les horizons de leur domaine de recherche ! 

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Florence Marcotte
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Donnez-vous le droit à l'erreur, abordez les mathématiques comme un jeu d'énigmes, amusez-vous à programmer, et surtout faites ce que vous aimez. Foncez les filles, on a besoin de vous en science !

Auteur

Florence Marcotte

Poste

Chercheuse Inria

Swarn Priya

Swarn Priya, doctorante au sein de l’équipe-projet Stamp du Centre Inria d’Université Côte d’Azur, prépare sa thèse sur la création de logiciels sûrs et fiables à l'aide de méthodes formelles et s’emploie à certifier l'exactitude, la sécurité et la fiabilité de logiciels en s'assurant qu'ils ne laissent pas échapper d'informations sensibles par des moyens indirects, à l'aide de preuves vérifiées par machine. Elle vient de recevoir une Bourse L’Oréal-UNESCO Jeunes Talents "Pour les femmes et la science" 2023. En savoir plus.

Originaire de Bihar en Inde, Swarn Priya a été très tôt confrontée aux stéréotypes et aux discriminations fondés sur le sexe. Dès leur plus jeune âge, les filles apprennent qu'elles doivent réussir à s'occuper de leur famille plutôt que dans la vie professionnelle. Si la promotion de l'éducation des filles a beaucoup progressé par rapport au passé, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Malgré le soutien de sa famille, les normes culturelles de la société ont entravé son rêve de poursuivre une carrière de femme scientifique et elle a dû quitter sa famille et partir à l’étranger pour réaliser ses rêves.

Elle est persuadée qu’en dépit de toutes les difficultés et des normes culturelles, les femmes peuvent toujours s’épanouir en tant que scientifiques si elles le souhaitent vraiment. Elle a choisi une carrière scientifique pour éliminer les normes culturelles sexistes de la société à son égard en tant que femme et pour accéder à un monde meilleur où elle pourrait bénéficier d’une meilleure éducation et où elle pourrait faire quelque chose d'utile pour aider la jeune génération à améliorer ses conditions de vie. 

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Swarn Priya
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J'ai toujours eu la passion d'apprendre et d'avoir un impact positif sur la société. C’est pour cela qu’une carrière scientifique m'a semblé très épanouissante et attrayante.

Auteur

Swarn Pryia

Poste

Doctorante chez Inria

Margaux Zaffran

Margaux Zaffran, doctorante au sein de l’équipe-projet PreMeDICaL de l’antenne Inria de l’université de Montpellier prépare sa thèse en statistiques et mathématiques appliquées en contrat Cifre avec EDF R&D Saclay, co-encadrée par Inria et l’École polytechnique, sur la prévision des prix du marché de l'électricité à court terme. Des travaux de modélisation qu’elle applique aussi dès à présent à d’autres domaines comme le diagnostic médical. Elle vient de recevoir une Bourse L’Oréal-UNESCO Jeunes Talents "Pour les femmes et la science" 2023. En savoir plus 

Cette bourse lui confère un rôle de modèle pour beaucoup de jeunes filles et contribuera à briser certains biais et autocensures inconscients. Si la vocation de chaque jeune femme n’est pas forcément la scienceelle est intimement convaincue que la part de jeunes femmes faisant face à des barrières, inconscientes ou non, parmi celles aspirant à approfondir dans cette voie est considérable et qu’une meilleure représentativité des femmes dans la science ne peut qu’être bénéfique. À l’échelle individuelle d’abord, en confirmant des vocations et créant plus d’exemples motivants pour les jeunes femmes. À l’échelle collective enfin.

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Margaux Zaffran
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La recherche avance avant tout en équipe. On a tout et tout.e.s à y gagner de la pluralité de points de vue.

Auteur

Margaux Zaffran

Poste

Doctorante chez Inria