Des objectifs communs
Cette convention vise notamment à mettre en place des projets de recherche et développement dans le champ culturel, s’appuyant sur l’expertise d’Inria, et organiser des rencontres entre acteurs culturels, et chercheurs et chercheuses.
Les principaux objectifs seront de :
- favoriser la connaissance mutuelle des acteurs culturels et des sciences et technologies du numérique ;
- sensibiliser les acteurs culturels aux enjeux de la R&D appliquée aux sciences et technologies du numérique ;
- favoriser l’émergence de projets de R&D à la croisée, d’une part, des sciences et technologies du numérique, d’autre part, des usages et ressources culturels ;
- impulser des projets numériques innovants dont l’impact est d’intérêt national en faveur de la diffusion et de la valorisation des données et des usages culturels et linguistiques ;
- favoriser la professionnalisation de la gestion de projets R&D parmi les acteurs culturels ;
- mutualiser les efforts, les savoir-faire et les moyens en R&D entre les acteurs culturels ;
- rassembler des jeux de données, des cas d’usages et des scénarios motivants pour identifier les attentes des acteurs culturels et d’Inria et les possibilités de développement ;
- favoriser les transferts technologiques des équipes de recherche d’Inria vers les acteurs culturels ;
- disséminer et pérenniser les résultats de la R&D parmi les acteurs culturels.
Le numérique au service de la Culture
Les innovations technologiques sur lesquelles porte la coopération couvrent le champ disciplinaire d’Inria, dont les grands domaines sont les suivants : mathématiques appliquées, calcul et simulation ; algorithmique, programmation, logiciels et architectures ; réseaux, systèmes et services, calcul distribué ; perception, cognition, interaction.
Ce dernier domaine est particulièrement concerné, avec des applications dans la vision, la perception et l’interprétation multimédia ; l’interaction et la visualisation ; la représentation et le traitement des données et des connaissances ; la robotique et les environnements intelligents ; la langue, la parole et l’audio.
L’impulsion et la coordination de la coopération sont confiées à un groupe d’expertes et experts permanent, composé de représentantes et représentants du ministère de la Culture et de la Communication et d’Inria, chargé notamment d’analyser et d’évaluer les propositions de projets de R&D qui lui sont soumises par les acteurs culturels et de favoriser la mutualisation des moyens humains, techniques et financiers, notamment en soutenant, quand cela est possible, le mixage des propositions de projets.
Favoriser l’émergence de thèmes inédits
Cette coopération permettra de stimuler l’interaction créative entre les porteurs et porteuses de projets culturels, les expertes et experts, et les chercheurs et chercheuses en sciences et technologies du numérique et de favoriser l’émergence de thèmes de R&D interdisciplinaires inédits.
Elle contribuera également à lever des verrous technologiques identifiés dans le champ des applications culturelles et linguistiques et permettra de tester de nouveaux usages, des concepts innovants, qui ont à la fois un impact dans le secteur culturel et un intérêt pour les sciences du numérique.
Le numérique au service de la Culture chez Inria
Des reconstitutions en 3D du patrimoine antique syrien, menacé par la guerre, sont disponibles dans la base de données en ligne, "Syrian Heritage".
Le réassemblage virtuel constitue parfois l’unique solution pour étudier et préserver les objets de patrimoine abîmés. L'équipe de recherche Manao présente les travaux menés aux côtés des archéologues pour faire revivre les colosses du Phare d'Alexandrie dans le cadre du projet ANR : SeARCH.
Microsoft, Inria et les startups Iconem et Cintoo3D ont réussi l'exploit technique de visualiser le site archéologique de Pompéi en 3D. Le projet, nommé Digital Pompéi, a été présenté le 30 mai 2015 lors de la conférence "Build" de Microsoft à San Francisco.
Doté du statut officiel d’ERIC (European Research Infrastructure Consortium), Dariah ambitionne de mettre les sciences du numérique au service des sciences humaines et sociales. Le consortium est présidé par Laurent Romary, directeur de recherche Inria.
Une machine peut-elle écouter et dialoguer avec un musicien ou une musicienne, lorsqu’elle ou il interprète un morceau, en temps réel ? Arshia Cont a relevé le défi en créant la startup Antescofo, dont le logiciel a été mis au point avec l'équipe de recherche MuTant, qui mêle instruments de musique réels et dispositifs électroniques de production de sons.
L’équipe Hybrid collabore depuis plusieurs années avec les archéologues de l’Inrap, et l’UMR CReAAH sur l’utilisation de la réalité virtuelle et des interactions en 3D pour proposer des méthodes et outils innovants pour la pratique de l’archéologie. Cette collaboration a donné lieu au projet de "Conservatoire Numérique du Patrimoine Archéologique de l’Ouest" et au projet Franco-Québécois ANR-FRSCQ INTROSPECT , porté par Valérie Gouranton de l’EPI Hybrid, qui propose de combiner réalité virtuelle, tomodensitométrie et impression 3D pour l’étude du mobilier archéologique.
L’équipe-projet Mint d’Inria Lille - Nord Europe a le projet fou de réaliser un livre numérique qui restitue des sensations au toucher. Pour le concevoir, elle a recours à une méthode de design participatif en faisant appel à l’imagination d’écolières et écoliers, collégiennes et collégiens, lycéennes et lycéens.